Sérigraphies de Brian Cougar
Ilion, le dernier né de Slift, en impose par sa charpente écrasante taillée dans le rock, dont la puissance déferle d’un bout à l’autre de l’album sans jamais faiblir. Ça paraît intimidant ? Ayez confiance en ce trio toulousain, vos esgourdes sont entre de bonnes mains. Leur troisième opus domine comme un vaste océan, mêlant l’intensité furieuse du métal aux accords psychés d’une guitare déjantée sur fond d’ampleur épique signée post-rock. Ilion, c’est le genre d’album qu’on écoute en se disant : « ils sont trois, c’est tout ? » Eh oui, et n’attendez pas de la férocité de Slift qu’elle s’assagisse comme une tempête dans un verre d’eau. Elle avale les distances et crée de nouveaux pics montagneux à l’horizon de régions du rock jusqu’à présent inexplorées.
Quelque part entre du compost rock et du kraut conscient, Montagne Rouge distille des takatakata et des toupatoutoupa acides, et pas que. Les trois roujos portent tous des chemises, sauf un, et bien qu’ils se déploient dans la sphère des musiques actuelles amplifiées, leur musique n’est pas comparable à celle de Gâtechien ou de Nick Wheeldon. D’aucuns disent « c’est du math rock » et « ça manque de chant », ce à quoi Montagne Rouge répond « NON ».