Si l’on nous demandait de décrire comme ça, en quelques mots, les vertus de l’expérimentation et de la liberté artistique, il suffirait de raconter comment Carnaval et Hyper Opus, les albums du jour, bousculent les codes et déjouent toutes les attentes, en dépoussiérant de fond en comble la danse et ses avatars électroniques. Saisissant.
En donnant la vie à Carnaval, fruit de trois années de recherches, de pertes, de trouvailles, Lucie Antunes s’est nourrie de ses peurs, de ses amours, de ses envies les plus secrètes, pour célébrer une ode à la danse foisonnante. Sur scène, quatre interprètes et performeuses triturent et retournent l’électronique en grands tableaux où les percussions, le chant, des cris répondent aux batteries, aux synthés, vibraphones et cloches tubulaires…
Chez Calling Marian, Hyper Opus se lit comme une œuvre-manifeste qui questionne notre rapport au féminisme et à la sororité, et leur pouvoir face aux drames écologiques et humains qui se jouent à notre époque. Unique en son genre, l’artiste s’inspire d’horizons artistiques multiples pour créer une musique forte, sincère et émotionnelle, à la rencontre de la techno, de l’acid et de la trance.